Une résistante et deux résistants de Gardette honorés à Varaville (14)

Une résistante et deux résistants de Gardette honorés à Varaville (14)

Un hommage a été rendu par la municipalité de Varaville , dans le Calvados, à quatre résistants dont trois qui ont oeuvré en Dordogne: Renée Tisselli, agent de liaison FTPF, Victor Laveille, dit « Jojo », et Paul Marion, dit « Léo », du Groupe FTP Gardette.

Leurs noms figurent désormais sur les plaques d’une place et de l’allée qui y conduit: 

« Samedi après-midi, c’est avec beaucoup d’émotion et en présence de leurs familles que la commune de Varaville a inauguré le square Victor Laveille dit “Jojo” et Renée Tisselli, et l’allée des frères Paul et Albert Marion, quatre résistants déportés originaires de Varaville. Pendant le conflit de la Seconde Guerre mondiale, ces quatre amis ont eu un comportement admirable qui force le respect.

Aujourd’hui, 76 ans après la libération des camps, alors que les survivants et les témoins de ce drame disparaissent peu à peu, ce square et cette allée rappelleront aux passants que des hommes et des femmes ont lutté au péril de leur vie pour que nous puissions vivre libres et en paix. »

A la rubrique « Histoire et patrimoine » de ce site de la ville de Varaville, on peut prendre connaissance des biographies de ces quatre figures de la résistance:

Paul Marcel Pierre Marion dit « Leo »

(d’après une note de Gérard Fournier et les souvenirs de Paul Marion)

Collection privée Mme de Laveille: Paul Marion

Né le 24 novembre 1919 au  Hôme commune de Varaville, il est le frère de Francis Albert Marion.

En juin 1939, il s’engage dans l’Armée de l’Air. Il est affecté à l’aéroport d’Air France à Blagnac puis au centre école d’aviation de Rochefort où il obtient son Brevet Supérieur de mécanicien-avion le 10 mai 1940. Le 10 juin devant l’avancée allemande son école est évacuée. Après un passage au camp de Rivesaltes, il est transféré à la base aérienne 115 d’Orange-Caritat puis à Grenoble. Il y incorpore le mouvement « Jeunesse et Montagne » dont l’objectif est de conserver une activité aux engagés volontaires de l’armée de l’air. Pendant un an, il est préparé physiquement et moralement afin de reprendre le combat et de devenir un cadre de la Résistance. L’esprit d’équipe et la capacité d’autonomie leur sont inculqués. La désillusion et l’état d’esprit de la résistance le fait basculer dans le camp des gaullistes.

Après son année de formation, il est démobilisé en juillet 1941.

Inquiet pour sa mère devenue veuve, il rentre l’aider à la gestion de son hôtel-restaurant-bar-épicerie du Hôme. Situé en « zone interdite » dans un secteur entièrement miné, la clientèle est rare. Il se fait embaucher comme agent auxiliaire du cadastre et magasinier dans l’entreprise chargée de la construction de la batterie de Merville.

Il accomplit pour son frère ainé Francis, ses premières missions de renseignement au sein du réseau Zéro-France de Dives sur Mer dirigé par le pharmacien Aimable Lepeu.

Paul Marion raconte « j’étais magasinier, c’est à dire que je me baladais sur le chantier pour récupérer les outils qui trainaient. Je contrôlais la sortie des outils le matin et leur rentrée le soir. Je connaissais donc parfaitement l’emplacement des blockhaus qui avaient été construits. Entre eux, il y avait déjà des canons qui étaient en place, dissimulés par des sacs de terre et des filets. Ces canons étaient déjà en service, prêts à tirer vers la mer »;

En mai 1943, il est requis par le STO (Service du Travail Obligatoire mis en place par la loi du 16 février 1943). Réfractaire il préfère se réfugier en Creuse dans une ferme chez des amis de la famille. Son projet est de gagner l’Angleterre par l’Espagne. En août 1943 le hasard le met en relation avec le maquis de La Souterraine. Maquisard à 23 ans il y fait très vite ses preuves et intègre une « école clandestine des cadres » des FTP destinée à former les chefs de maquis dans un recoin de la foret Barade près de Fanlac en Dordogne.

En Octobre 1943, sous le pseudonyme de « Léo » il devient le responsable du maquis « détachement Gardette » à Clavieras près de Sainte-Marie-de-Chignac (Haute Garonne). En décembre 1943 sur le plateau des Jeannettes à Eyliac, son groupe réceptionne l’un des premiers parachutages d’armes, engins explosifs et munitions destinés aux FTP Dordogne. Avec le groupe de Roger Ranoux dit « Hercule », chef du détachement Lucien Sampaix, son groupe s’illustre en détruisant des dizaines de locomotives, en sabotant la voie ferrée de Marsac, les dépôts du chemin de fer comme celui de Périgueux mi-janvier 44 et des usines travaillant pour les Allemands.

En décembre 1943 un aller-retour de 48 H dans le Calvados lui permet de recruter 5 jeunes dont Victor Laveille et Renée Tisselli, qui le suivent à Périgueux.

Fin janvier 1944, il est nommé responsable militaire régional des FTPF de toute la Dordogne en remplacement d’Albert Thomas dit « Jacky » ,nommé responsable militaire inter régional à Limoges. Le 21 Février 1944, « Jacky » est reconnu en gare de Périgueux par Pradier, un traitre infiltré dans le réseau qui a déserté le 10 février. Il suit Jacky et son courrier Renée Tisselli jusqu’à son appartement où elle doit lui remettre des documents importants. Prévenu, la gestapo fait irruption dans la planque alors que l’échange de documents vient d’avoir lieu. Pendant ce temps Paul Marion attend son chef à la gare de Périgueux pour aller à Bergerac visiter un maquis et procéder à la passation de pouvoir. Le 22 février, apprenant leur arrestation il rejoint le maquis en voiture pour les prévenir. Il est arrêté avec un ami à Lesparat sur le RN 89 lors d’un contrôle de la Gestapo qui précède un convoi SS qui vient de faire des arrestations. Il sera remplacé par Roger Lescure.

Interné à la prison de Périgueux, il est interrogé par le même inspecteur que Renée Tisselli. Celui-ci remarquant sur leurs papiers d’identité qu’ils sont originaires tous deux de Varaville, les confrontent. Renée lui sauve la mise ,déclarant ne le connaître que de vue. Transféré à Limoges, il retrouve son ami Victor Laveille, arrêté le 4 mars au Capelot à Ste Marie de Chigniac. Ils font semblant ne pas se connaître

Transféré au camp de Compiègne-Royallieu le 30 mars 1944, iI est déporté le 6 avril 1944 au camp de concentration de Mauthausen puis envoyé dans les kommandos de Melk à 80 km sur les bords du Danube. Il reçoit le matricule KLM 62761.

Affectés à la construction d’une usine souterraine, les déportés doivent creuser 12 h par jour et descendre 186 marches avec des pierres de 20 kg. Peu nourris, torturés, lorsqu’ils s’assoupissent au travail, l’hécatombe est immense ; chaque jour plus de 80 trouvent la mort. Sur l’ensemble du camp il n’y aura que 40 % de survivants.

Quand les russes envahissent la vallée du Danube les prisonniers sont évacués au camp d’Ebensee au Tyrol où ils sont libérés par les Américains le 5 mai 1945. Il revient en France, avec 7 de ses camarades, dans une voiture d’Etat-Major dérobée à la Wehrmacht.

Longtemps malade en raison de son affaiblissement, il se rétablit et épouse sa fiancée Yva Menegol. Il part travailler en Côte d’Ivoire. Il décède le 19 juillet 2004 à Cabourg

Il est honoré de la légion d’honneur, la croix de guerre, et la médaille du réseau Zero France.

Victor Georges Laveille dit « JoJo »

(d’après une note de M. Vincent Carpentier et les souvenirs de Mme Janine Laveille et d’Alain Province dit « Dubreuil »)

 

Collection privée Mme de Laveille: Victor Laveille

Né à Merville Franceville le 10 décembre 1924, il épouse Janine Gambier le 31/03/1956 à Darnetal. Il décède le 7 juin 2002 à Caen. En 1940, Victor Laveille domicilié au Hôme  Varaville est ouvrier agricole. La guerre l’amène à interrompre son apprentissage de chaudronnier au centre de formation de Dives.

En 1941, bien qu’il n’ait que 16 ans, Joseph Danlos résistant à Merville le fait rentrer dans le groupe « Zéro-France », groupe fondé par M. Lepeu, pharmacien à Dives sur Mer. Le 15 décembre 1943 Joseph Danlos craignant pour sa sécurité l’envoie rejoindre en Dordogne les FTP. Il y retrouve son ami Paul Marion qui l’attend à la gare de Périgueux.

Il rejoint le groupe « Gardette » – du nom d’un résistant communiste qui vient d’être fusillé (maquis de la forêt, FFI du sous-secteur A de la Dordogne). Sous le pseudonyme de « Jojo » qu’il conservera toute sa vie, il est affecté dans le groupe du commandant « Duthil » dit « coco » de son vrai nom Sanson Roche. Mi janvier, il participe à de nombreuses actions d’attentats tel le sabotage des locomotives de la plaque tournante de la SNCF de Périgueux, des locomotives en gare de Limeyrat, en gare de Mauzens et Miremont ainsi que de combat comme le parachutage sur le plateau des Jeannettes à Eyliac, le combat des rivières-basses et de Niversac.

Les fréres Marion et “jojo”

Le 4 mars 1944, au Capelot à Ste Marie de Chignac, sur la route nationale 89, à 10 km de Périgueux, son groupe de 8 maquisards  (Victor Laveille dit «Jojo », Alain Province dit « Dubreuil », Pierre Bonnefond dit « Pierrot », Leo Bourdarias dit « Milou », Paul Grenier dit « Pabéni », « Jack » un aviateur américain mitrailleur sur une forteresse volante en instance de passage en Espagne et « Maous ») conduits par Jules Barataud dit « Julot » monte une embuscade pour intercepter à son retour une voiture de miliciens venus en opération à St Pierre de Chignac  pour procéder à des interrogatoires et à l’arrestation d’une famille refugiée d’origine israélite.

Une corde est tendue en travers de la route et un groupe de 4 hommes, sous la conduite de « Maous », prend position en surplomb sur la colline en vue d’assurer une protection. Alors que personne ne l’attend, un puissant convoi de la Division Brehmer se présente en provenance de Périgueux et stoppe à 30 m du barrage.

Le convoi étant trop important « Julot » décide de ne pas engager le combat.  La colonne était si longue précisera plus tard un habitant de Saint Maurice de Chignac que du village on n’en voyait pas la fin. Les 3 hommes restés sur la route se replient vers le passage à niveau. Repérés, les premiers coups de feu éclatent. Julot, Dubreuil et Pierrot, armés de fusils font face. « Pierrot » et « Julot » sont mortellement touchés tandis que Dubreuil a les jambes fauchées par une rafale.

Le groupe de Maous se disperse dans les bois. Sautant des camions, les allemands déploient leurs forces et engagent leur chasse à l’homme. Pabéni est abattu, Jack l’aviateur américain  fait prisonnier.

Victor sérieusement blessé au dos, tente de fuir en traversant une rivière gelée. Il est fait prisonnier dans la ferme proche du Capelot. Un seul FTP « Milou » réussit à s’enfuir en longeant le cours du ruisseau. Les prisonniers sont interrogés par Schmidt, un sinistre auxiliaire de la Gestapo qui accompagne le convoi et qui veut en finir avec le groupe Gardette. Personne ne parle, le camp ne sera pas attaqué »

Le visage tuméfié, après avoir été sauvagement battu par les allemands, Jojo est transféré à la prison de Périgueux pour être interrogé et torturé par la gestapo. Il n’a que 19 ans. Le 10 mars 1944, il est interné à la prison de Limoges où il retrouve Paul Marion, qu’il feint de ne pas connaitre. C’est l’enfer, tous les jours des jeunes résistants sont fusillés.

Le 29 mars 1944, il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne. Le 4 avril 1944, il est déporté au camp de concentration de Mauthausen.

A Metz les prisonniers sont déshabillés; c’est nus, sans boire ni manger pendant 3 jours, qu’ils arrivent le 06 avril 1944 à Mauthausen.  Accueillis par les SS et les chiens ils sont rhabillés et doivent parcourir au pas de course le petit sentier de 4 km menant au camp. Les retardataires sont exécutés. Dans les sous-sols, les déportés sont rasés, douchés, désinfectés au grésil, habillés dans leur uniforme à rayures grises et bleues puis mis en quarantaine 2 semaines. Jojo reçoit le matricule KLM 62 661.

Admis à l’infirmerie où il demeure 2 mois, un médecin Caennais interné lui nettoie sa plaie dorsale qui s’est entre temps infectée et lui soigne ses pieds gelés. Atteint de dysenterie, il est sauvé par un médecin russe qui lui administre un liquide brun qui pourrait être de l’opium pur à petite dose.

Mauthausen c’est 120.000 morts sur les 200.000 détenus, c’est un réservoir qui se remplit par les convois arrivant des différents pays d’Europe et se vide par les décès et les réexpéditions dans les kommandos (Gusen, Loibl Pass, Ebensee, Vienne, Melk etc.).

Le 24 juillet 1944, Victor rejoint le  Kommando d’Ebense. Il y creuse des tunnels pour les usines d’armement et fait la connaissance de Paul Colette dont la peine de mort pour son attentat contre Laval a été commuée en travaux forcés à perpétuité par Pétain.

Chaque soir, ils doivent assister à des pendaisons. Sous peine d’exécution c’est un déporté qui retire le tabouret.

Tout comme son camarade Paul Marion malgré de terribles souffrances, il parvient à survivre jusqu’à sa libération par les Américains le 6 mai 1945.

 

Collection privée de Mme Laveille

Renée Anna Tisselli

Collection privée de la famille Warner

Elle est née le 27 juillet 1921 à Cesena en ItalieSes parents fuyant les chemises noires se réfugient en Alsace puis à Varaville, où elle arrive à l’âge de 7 ans. En 1939, elle s’installe comme couturière. Après l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, n’acceptant pas la reddition, elle décide de retranscrire les informations importantes transmises à la BBC. Espérant redonner espoir à ses concitoyens, elle les diffuse sous forme de tracts dans les boites aux lettres ,la nuit tombée. La vie n’est pas facile sous l’occupation. Elle crée et anime une troupe théâtrale. La première représentation dans une grange du château de Varaville au printemps 1943 remporte un immense succès. Il n’y aura pas d’autres représentations, elles sont interdites par les allemands qui craignent les rassemblements.

En décembre 1943, Paul Marion, responsable du maquis « détachement Gardette » à Clavieras près de Sainte-Marie-de-Chignac (Haute Garonne) fait un aller-retour de 48 H au Hôme Varavile pour recruter des réfractaires au STO qui se cachent. Interrogé sur d’éventuelles candidatures de sa connaissance, elle se propose de l’accompagner et de participer à la lutte. Ce sont 5 jeunes recrues, dont Victor Laveille ,qui prennent chacun leur tour le train pour Périgeux. A son arrivée Paul Marion la conduit chez un couple de commerçants servant de boite aux lettres. Elle est affectée au service des liaisons et renseignements du responsable militaire régional Albert Thomas,dit « Jacky », chef direct de Paul Marion. Parcourant la Dordogne à vélo, elle transmet les consignes et les ordres verbalement entre les maquis.

 

Collection privée de la famille Warner

Fin janvier 1944, Albert Thomas dit « Jacky » est nommé responsable militaire inter régional à Limoges. Renée Tisseli son courrier, ne l’accompagne pas. Elle reste à Périgueux. Le 10 février 1944, deux hommes, Say et Pradier empruntant les identités de deux résistants corréziens, infiltrent les groupes Sampaix et Gardette. Albert Thomas, peu convaincu par leurs explications, met en garde les responsables et décide de procéder à des vérifications à Périgueux. Les deux hommes préfèrent s’enfuir à la tombée de la nuit. Le lendemain, le cantonnement est évacué. Say et Pradier ayant déjà rencontré Albert Thomas et son courrier Renée Tisselli chez Charles, rue de l’Union à Périgueux, les dispositions sont prises pour le prévenir. Malheureusement, partie dans un autre secteur, l’information ne lui parvient pas.

Le 21 Février 1944, Renée Tisselli attend « Jacky » en gare des Bénédictins de Périgueux. Pradier, les reconnaissant les prend en filature. Bien que marchant par sécurité à distance, il réussit à les suivre jusqu’à son appartement où elle doit lui remettre en main propre des documents importants. Prévenue, la gestapo fait irruption dans la planque alors que l’échange de documents vient d’avoir lieu.

Ils sont emmenés tous deux au siège de la Gestapo. Quelques jours plus tard, arrêté par les partisans, Say sera fusillé à Sorges. Elle est violemment interrogée. Nerf de bœuf et pendaison par les cheveux accompagnent les questions sur les documents et leurs signataires.

Coup dur pour la résistance, le lendemain Paul Marion dit « Leo » qui devait remplacer Jacky au commandement militaire régional est arrêté fortuitement à Lesparat par une colonne allemande circulant sur le RN 89. Il rejoignait le maquis pour les prévenir de l’arrestation de Jacky et prendre les dispositions nécessaires. Tous deux étant originaire du Hôme Varaville sur leurs papiers d’identité, Renée Tisselli est confrontée à Paul Marion. Renée le sauve en déclarant ne le connaître que de vue.

Elle est incarcérée pendant 1 mois à la prison du champ de foire de Limoges, puis après un transit au camp de Royallieu (Compiègne), elle part le 18 avril 1944 en déportation vers Ravensbrück ou elle arrive le 22 avril. A l’issue d’une période de quarantaine d’un mois, elle est affectée à différentes tâches. Sous les coups et les injures, au prix de terribles souffrances, à la pelle et la pioche ils doivent assainir le marais 12 H par jour.

Avec les plus jeunes et les mieux aptes au travail, elle est déportée le 4 juin 1944, au Kommando d’Holleischen, petite ville de la région des Sudètes (sud-ouest de la Tchécoslovaquie) annexée par les Nazis en 1938. C’est là qu’elle travaillera dans l’usine de munitions Skoda. Bien que situé à 850 km de Ravensbrück, le Kommando d’Holleischen est sous son contrôle administratif. Le premier septembre 1944. Il passe alors sous le contrôle du camp de Flossenbürg, situé beaucoup plus près.

Elle y reçoit le matricule 50817.

Le 3 mai 1945, le  camp d’Holleischen est libéré par des partisans tchèques et polonais et 2 jours plus tard, pris en charge par les troupes américaines. Renée Tisselli reste encore 3 semaines à Holleischen avant son rapatriement le 20 mai 1945.

 

Collection privée de la famille Warner

 

 

 

 

 

 

 

Le 11 juillet 1946, elle épouse M. Leslie Arthur Warner un officier britannique dont elle a fait connaissance lors d’un bal à Varaville en l’honneur des soldats britanniques. Elle le suit en Angleterre à Leicester. Elle aura un fils Ian et deux petits fils James et Samuel.

 

Collection privée de la famille Marion; Paul Marion et Renée Tisselli

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