Le CDM aux côtés de Martial Faucon

Le CDM aux côtés de Martial Faucon

Tendresse et solennité se sont confondues hier, 16 juin 2018, en mairie de Bruges, dans les chais du Grand Darnal pour la nomination au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur de notre ami Martial Faucon. Son épouse, ses trois filles et son fils, leurs enfants et petits-enfants, Lucien Cournil, ancien résistant, ancien collègue, ami de toujours, se sont rassemblés pour cette occasion. De nombreux officiels l’ont également honoré de leur présence, le Président de l’Association des Camarades de Combat, organisateur de la manifestation, Jean-Michel Steinmetz, et Sandrine Doucet, Députée honoraire, qui ont porté la candidature de Martial et les maires de Bruges et du Bouscat, notamment.

Les insignes de chevalier lui ont été remis par Marcel Mascetti, Officier de la Légion d’Honneur, Officier du Mérite, qui retraça le parcours de ce jeune résistant de la forêt Barade. Entré en Résistance en 1943 à près de 19 ans dans l’Armée Secrète, groupe Roger. Martial se forma au renseignement et devint un spécialiste du sabotage. Lieutenant des Forces Françaises de l’intérieur, Martial finit la guerre comme adjudant-chef au 134ème RI Oradour et fut démobilisé en mai 1946. Monsieur Mascetti rappela aussi la carrière de journaliste de Martial, son engagement dans les associations de mémoire et la publication de nombreux ouvrages sur cette période.

Martial, remercia les personnalités et ses amis présents. Il souligna la présence des représentants du CDM et de l’ANACR, Lucien déjà cité, également Président du Comité de Terrasson de l’ANACR auquel Martial reste adhérent, Jean-Paul Bedoin, membre du bureau national de l’ANACR, Président délégué de la Dordogne, et Sylviane Ranoux, la fille de Roger Ranoux, « le légendaire Hercule, co-chef départemental des FFI … ».

Il évoqua ses faits d’armes, de sabotage de locomotives et de pont, d’embuscades au passage des troupes allemandes ou d’auxiliaires, mais insista davantage sur les malheurs dont il fut le témoin, les exactions de la division Brehmer, les massacres, la déportation, se demandant encore ce que pouvaient comprendre ces petits êtres, serrés contre leur mère quand le gaz s’abattait sur eux. Il souligna le rôle des femmes dans la lutte clandestine contre l’occupant. Il remercia à nouveau l’assistance, appelant à la préservation de cette mémoire, constatant «…qu’un vent de nationalisme fauteur de guerre s’est levé ici et là, porteur de nuées d’intolérances… » et terminant en dédiant sa distinction à tous ses frères de combat.

Madame Brigitte Terraza, maire de Bruges, conclu cette émouvante cérémonie en soulignant « ces valeurs républicaines chevillées au corps qui font sens auprès de nous, ses contemporains, et pour toutes les générations à venir… ».

       

Téléchargez, en cliquant sur ce lien, le discours de Martial:

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