Extrait de l’ouvrage « Fusillés et morts au combat en Dordogne (1940-1944) » publié par Bernard Reviriego aux Editions Secret de Pays

20 juin 1944 – Château-l’Evêque

Des membres du SD de Périgueux, de la Milice et de la BNA font irruption très tôt dans la commune où ils procèdent à l’arrestation de tous les hommes âgés de dix-huit à quarante-cinq ans et à des pillages. Selon la notice de Arod du Maitron des Fusillés : « Ils s’emparent de sujets recherchés tels Georges Lacotte, quarante ans, ouvrier SNCF, Roland René Arod, vingt-trois ans, militaire, Jean Picart et Albert Pasquet, instituteurs. Les gestapistes Schmitt et Verhes [agents français du SD de Périgueux] les questionnent en les frappant violemment. M. Pasquet, directeur des écoles, demeurant trop silencieux à leur goût, est menacé d’exécution, comme sa femme et ses enfants. Rien n’y fait. Les coups redoublent avec des bâtons qui se brisent ; les brutes prennent alors un manche de pioche et tapent en maintenant une main sur la bouche de leur victime pour l’empêcher de trop hurler. Puis, les brutes prennent un autre prisonnier et poursuivent leur sale besogne. Ils retournent au premier, cherchent à confondre les pauvres hommes. Pendant ce temps, Verhes soulage les otages de leur portefeuille. » Ils se rendent aussi à la maison de François Thoraval dont tous les fils ont rejoint le maquis et tentent avec brutalité de le faire parler. Face à son refus, ils l’exécutent dans le bois voisin.

606 – Thoraval François Marie, né le 14 janvier 1887 à Guerlesquin (Finistère), fils de François Thoraval et de Marie Yvonne Guézenec. Marié à Joséphine Marie Cottel, domicilié à Château-l’Evêque, lieu-dit Peyssard. Déclaré fusillé le 20 juin à Château-l’Évêque, à 11 h 30. MPF. État civil Château-l’Evêque, acte décès n° 21 dressé le 20 juin 1944 ; Patrice Rolli, BNA, p. 135.