Stèle de Plazac

A.N.A.C.R. Dordogne

5 août 1944:

DUPONT Raymond, 21 ans, se rendait avec un groupe de Résistants à Blis et Born pour récupérer des armes et des munitions parachutées. A St-Laurent-sur-Manoire, le véhicule croise une voiture et sept camions allemands.

DUPONT Raymond dit « La Goupille » est tué et brûlé dans l’incendie du camion.

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Mémorial de la Résistance

Photo ci-contre de l’ancien monument figurant sur le Mémorial de la Résistance en Dordogne

CHEMINS DE LA MEMOIRE

Au pied de l’église se trouve la stèle où figurent les noms de Henri de Molènes, aviateur des FAFL tué en opération et de Raymont Dupont, Résistant mort au combat.

1) Nommé Sous-Lieutenant dans la RAF, Henri de Molènes est affecté au Squadron 91 le 12 février 1942. Le 27 août 1942, il décolle vers 12H50 avec son coéquipier à la recherche de quatre aviateurs alliés tombés en mer au large des côtes du Sussex. Les pilotes repèrent deux Dinghies avec les naufragés. Henri de Molènes es met à effectuer des tours autour d’eux en attendant l’arrivée d’une vedette de sauvetage pendant que son coéquipier part à la rencontre des secours.

Lorsque ce dernier revient sur les lieux, il ne retrouve pas Henri de Molènes qui, selon les naufragés, volait bas, probablement victime de problèmes de moteur. Son corps est retrouvé peu après, sérieusement blessé. Il décède pendant son transfert à l’hôpital.

2) Le samedi 5 août 1944 dans l’après-midi, un groupe de 11 hommes de la 222e compagnie FTP, sous la responsabilité de Marcel Ligerot dit « l’Aviateur », part de Montignac avec un camion pour récupérer des armes et munitions d’un parachutage effectué près de Cubjac.

« L’Aviateur » ayant décidé de faire un détour par Marsaneix pour visiter un autre terrain de parachutage, les jeunes Résistants se retrouvent, après une erreur de parcours, sur la RN 89, en direction de Périgueux. C’est alors qu’à l’entrée du bourg de Saint-Laurent-sur-Manoire, ils tombent sur une colonne allemande.

Hésitant un instant devant l’auto-mitrailleuse de tête, le chauffeur du45, Maurice Sauvannet, dit « Maurice », accélère brusquement pour remonter à vive allure la file de véhicules ennemis. Sur cette forte accélération, Paul Mathivet chute du camion et a la chance de pouvoir fuir à travers champs.

« L’Aviateur », resté debout sur le marche-pied, est foudroyé au passage par le tir de la mitrailleuse. Dans sa course folle, le véhicule du maquis fait une embardée dont le choc provoque l’ouverture de la portière droite et l’éjection de Michel Noble qui, les mains et les genoux en sang, fonce vers le bois proche et échappe aux balles qui sifflent autour de lui.

Ayant dépassé la colonne ennemie, le camion dont le moteur est criblé de balles, s’arrête et prend feu. Les occupants sautent à terre et s’enfuient vers le plateau boisé, à une centaine de mètres où ils sont protégés de la fusillade. Il en manque un à l’appel: Raymond Dupont qui, d’après le témoignage de Louis Destréguil, le dernier à s’échapper, a été mortellement atteint.

Les corps des deux victimes de cette malheureuse expédition seront inhumés l’un aux Eysies (Marcel Ligerot), l’autre à Plazac (Raymond Dupont).

Le nom de ce dernier figure sur la stèle édifiée à l’initiative de la municipalité.

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