Stèle de Condat

A.N.A.C.R. Dordogne

30 mars 1944:

Les Allemands arrêtent et fusillent:
ASCH Sylvain, 44 ans
CEROU Paul, 50 ans
DELBOS André, 46 ans
DEIMOS Yvon, 19 ans
HAUPINOT Georges, 38 ans

MOUNEY

VEYSSIERE René, 19 ans
WEIL Paul, 70 ans
WEIL Sylvain, 44 ans

31 mars 1944:

LANOIX Georges, 43 ans. boulanger à Coly. père de 2 enfanTs. ravitaillait en pain les maquisards. Les Allemands l’accusèrent également de détenir des armes. ce qui ne semblait pas fondé. Il fut atrocement torturé avant d’être fusillé.

PRIZON Hector, 28 ans. originaire du Nord. qui s’élan fixé à Ody après la défia de de 1940. fui lui aussi torturé et fusillé par les Hitlériens.

Ces trois victimes sont citées sur une stèle de Coly

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Mémorial de la Résistance

On peut lire également sur cette même page 229 du Mémorial:

« HANANT Fernand, de la 222ème Compagnie F.T.P.F., est abattu au château de Mellet à Beauregard de Terrasson par le fils du propriétaire. »

Ce Fernand Hanant, « Zambo », était un garçon d’une vingtaine d’années expatrié de Lorraine qui avait rejoint la Résistance. Quelque jours plus tôt, il avait conduit Lucien Cournil, un jeune résistant blessé dans une escarmouche avec des miliciens, jusqu’à Clairvive, expédition périlleuse mais qui, probablement, sauva la vie de Lucien. Ce 18 mars, il se présente avec deux de ses camarades à la porte du château de Mellet, pour réquisitionner de l’essence dont il sait qu’elle est entreposée là. Il est alors abattu sans sommation par le fils du propriétaire, membre de la milice de Vichy. L’un de ses camarades est blessé mais ils parviennent à se retirer en emportant le corps de Fernand.

Une plaque (photo ci-contre) avait été apposée au dos de cette stèle en souvenir de Fernand.

CHEMINS DE LA MEMOIRE

A Condat, sur la route vers Coly, environ 600 mètres après le pont sur la Vézère, au lieu dit «La Redondie Basse», on trouve, sur le côté gauche, derrière une propriété privée, une stèle dédiées aux fusillés des 31 mars et 2 avril 1944.

Le 30 mars, la division « B » laisse au carrefour du Lardin plusieurs centaines d’hommes et installe son P.C. dans un café de Condat, tandis que l’école est transformée en maison d’arrêt.

Des expéditions envoyées dans les communes avoisinantes, les camions ramènent des charges d’hommes, de femmes et même d’enfants.

Pour certains prisonniers, l’interrogatoire est conduit selon la méthode inquisitoriale. Des cris, des plaintes, des gémissements s’élèvent qui glacent d’effroi le voisinage.

Le lendemain, les suppliciés sont conduits dans un pré, situé sur la route de Coly, à une cinquantaine de mètres du groupe scolaire de Condat, où ils sont froidement abattus.

Dans la verdure tachée de sang qui leur sert de linceul, on retrouve le jeune René Veyssière, interpellé à Jayac, mais aussi trois personnes interceptées à Nadaillac où le détachement allemand, venu en opération contre les F.F.I. et n’ayant obtenu aucun résultat, se venge sur la population en arrêtant 10 habitants : trois hommes, trois femmes et quatre enfants.

 

Si les femmes et les enfants sont libérés dès le lendemain, il n’en est pas de même des hommes (André Delbos, 48 ans, son fils Yvon, 19 ans et Paul Cérou, 50 ans, tous trois natifs de Nadaillac et habitants le hameau de La Forêt qui est incendié).

Avec eux, on trouve également Georges Haupinot, 38 ans hôtelier au Lardin, accusé d’avoir hébergé des « terroristes » et dont l’hôtel est mis à sac.

A ces cinq victimes initiales viennent s’ajouter deux Juifs : Sylvain Asch, 44 ans, de Rouffignac et Paul Weill, 66 ans, de Blis-et-Born, qui sont fusillés le 2.

Aujourd’hui, à « La Redondie Basse », au fond d’un pré et près d’une cour de ferme appartenant à M. Jardon, une stèle importante et élancée rappelle le souvenir de ces tragiques événements : :

«Ici sept Français sans peur et sans reproche sont tombés les 31 mars et 2 avril, fusillés par les Allemands, morts pour la France. Ils vivent dans l’immortalité de la patrie ».

Au dos, sur les trois parties plus larges que le cône, sont gravés les noms des victimes :

« Sylvain Asch, 1900 ; Paul Cérou, 1884 ;

André Delbos, 1896 ; Son fils, Yvon, 1925 ; Georges Haupi-not, 1906 ;

René Veyssière, 1925 ; Paul Weill, 1874 ».

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