Stèle de la Borie

A.N.A.C.R. Dordogne

30 mars 1944 :

Un détachement allemand s’installe à Auriac. La Gestapo se présente chez un Résistant qui a des rapports étroits avec le Maquis :

La famille LONGUET n’a pas déclaré que sa voiture sert aux transports du Maquis. Le Maire LAROCHE Antoine n’a rien signalé de cette réquisition. Les Nazis fusillent, et brûlent la ferme, avec les corps des suppliciés

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Mémorial de la Résistance

LAROCHE Antoine, 60 ans

LONGUET Octave, 56 ans

LONGUET André, 19 ans

TODO Ricardo, 45 ans

CUELLO José, 37 ans,

ont été les victimes de cette rare cruauté.

CHEMINS DE LA MEMOIRE

Au lieu-dit La Borie, en bordure de route, 100 m après un bâtiment, se trouve la stèle où figurent les noms de cinq habitants d’Auriac assassinés par les soldats de la « Brehmer » le 30 mars 1944.

Alors que la Reich vit ses derniers mois, les soldats de la division Brehmer engagent une sanglante répression contre les maquis Montignacois, voulant ainsi créer la peur et la terreur parmi la population. C’est ainsi que le 30 mars au matin, un détachement de cette sinistre division investit le bourg d’Auriac, y commet un pillage sauvage des habitations et, bien renseignée semble-t-il sur les cibles à atteindre, assassine six habitants de la commune.

Dans l’après-midi, Antoine Laroche, 60 ans, Président de la délégation spéciale de la commune, après démission en 1942 de l’ancien maire, Clément Faure, subit un interrogatoire musclé.

Une heure après, on le transfère à la Borie chez Octave Longuet, 56 ans, agriculteur, un Parisien venu à la campagne. La voiture de ce dernier avait été réquisitionnée par le maquis. Les Allemands, bien renseignés, mettent en cause à la fois le responsable de la commune et le propriétaire, parce qu’ils n’ont pas déclarés cette réquisition.

A la ferme de La Borie, les nazis surprennent les métayers, réfugiés espagnols, Ricardo Todo, 45 ans et José Cuello, 37 ans. Ils les conduisent avec Antoine, Octave et son fils André, 19 ans, dans la maison où ils sont tous les cinq exécutés. Mesdames Longuet, Todo, Cuello et leurs filles, gardées sous surveillance durant la nuit par deux soldats dans le bâtiment proche de la route, découvrent avec stupeur, le lendemain, les restes des cinq corps calcinés dans la maison incendiée.

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