Monument de Chavagnac

A.N.A.C.R. Dordogne

31 mars 1944:

MARTY Gaston, 35 ans, propriétaire au Frey-roux, amputé d’un pied, et son employé GAUCHER Georges, 28 ans, aident la Résistance. Ils sont dénoncés par un indicateur de la Gestapo. Arrêtés, ils sont conduits à Terrasson et fusillés dans un terrain vague.

 

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Mémorial de la Résistance

ler avril 1944:

COULER Firmin, boulanger, accusé de ravitailler le Maquis, est tué par les Allemands, sa maison est incendiée et son corps est brûlé sous les décombres (il laissait une veuve et cinq enfants).

Le mème jour, les Allemands se présentent au château de La Fauconnie pour arrêter une famille juive, qui a pu s’évader. Ils reviennent plus tard, blessent le jeune de BOSREDON Alexandre qui tentait de s’enfuir, l’amènent dans la cuisine et lui tirent plusieurs balles dans la tète, malgré les supplications de sa mère. Il avait 18 ans.

ont été les victimes de cette rare cruauté.

CHEMINS DE LA MEMOIRE

A l’entrée du bourg, dans un grand virage, en angle de l’église (côté gauche de la route ) se trouve, au fond de la place, aujourd’hui Place Alexandre Bosredon, le Monument aux Morts sur lequel sont inscrits les noms de Firmin Coulier, Gaston Marty, Georges Gaucher et Alexandre Bosredon fusillés par les Allemands.

Le 31 mars 1944, une expédition punitive est organisée sur le village du Freyroux, commune de Chavagnac. Au cours de celle-ci, deux patriotes, Gaston Marty, dit « l’artilleur » et son domestique, Georges Gaucher, sont arrêtés et transférés à Terrasson où ils sont fusillés dans la nuit (cf. Circuit Terrasson-Ville, stèle rue Jules Ferry).

Le lendemain ler avril, une nouvelle expédition conduit directement le détachement allemand vers la boulangerie tenue par Firmin Coulier, âgé de 35 ans, père de cinq enfants. Il est accusé d’avoir livré de la farine au maquis. Après une brève discussion, il est abattu et des projectiles incendiaires réduisent la boulangerie en cendres. Des décombres de la maison incendiée, l’on retire le cadavre calciné de Firmin Coulier.

Officier de l’Armée Secrète, Firmin Coulier, avait la responsabilité d’un secteur de résistance, sous les ordres de Jean Rouby « l’Hermite » et, sur le plan militaire, de Georges Delord « le Bourgeois ».

Il est titulaire de la Médaille de la Résistance à titre postume, distinction qui a été remise à son fils aîné, par Roger Ranoux, alias Lieutenant-colonel « Hercule », chef départemental des FFI, au cours d’une cérémonie au Monument aux Morts de Chavagnac en présence de la famille et de nombreuses personnalités.

Un peu plus tard dans la matinée du même jour, une troupe conduite par plusieurs officiers arrive à La Fauconnie, patrimoine de la famille Bosredon, vieille famille de tradition bonapartiste, dont un jeune homme de 18 ans est l’unique représentant. Il s’agit cette fois de mettre la main sur une famille juive qui est logée au château. Mais celle-ci a disparu.

La troupe repart vers le bourg et là que ce passe-t-il ? De nouveaux renseignements lui sont-ils donnés ? Toujours est-il que dans l’après-midi, une nouvelle troupe, commandée par d’autres officiers, fait de nouveau irruption au domaine. Apercevant les soldats, Alexandre prend la fuite vers les bois avoisinants, mais les Allemands tirent sur lui. Blessé au poignet, il est rattrapé, brutalement reconduit au château et collé au mur.

Effrayé, il s’échappe, de nouveau, trouvant refuge dans la cuisine où sa mère implore en vain sa grâce. Le jeune homme cherche désespérément un abri sous une table, puis tente de gagner une autre pièce, mais des officiers lui brûlent la cervelle au passage, sous les yeux horrifiés de sa mère.

Une plaque, fixée au Monument aux Morts de Chavagnac, rappelle le sacrifice de Firmin Coulier, Gaston Marty et Alexandre Bosredon.

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