Stèle Georges Lanoix à Terrasson

Stèle Georges Lanoix à Terrasson

Emplacement

rue Basse
Terrasson
Dordogne

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Stèle commémorative du square de la rue Basse  

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Terrasson-Lavilledieu est un point stratégique, situé sur un axe essentiel, la Nationale 89. La ville est d’autant plus surveillée que la Résistance, est très active dans cette région frontière entre la Dordogne et la Corrèze.

Le 14 Mars 1944, après un combat entre le maquis et une patrouille nazie, l’occupant décide de marquer et d’effrayer la population en représailles. Une dizaine de civils Cublacois et Terrassonnais sont arrêtés et déportés.

Un peu plus tard, une colonne de répression allemande est envoyée dans le Terrassonnais, zone considérée comme un centre de résistance très actif. La Gestapo et l’Etat Major allemand s’installent et mettent la ville sous le coup d’un blocus. A partir du 30 Mars 1944, la division Brehmer se livre pendant quatre jours à des actions de répression cruelle. Peu de résistants parleront, beaucoup seront sommairement exécutés, parmi eux, Georges Lanoix, à qui cette stèle rend hommage.

Une partie de la ville sera également incendiée et détruite dont la mairie, la rue Margontier et les archives municipales.

Cette stèle rend hommage à Georges Lanoix, et à tous ses compagnons de résistance, tués lors de l’occupation de Terrasson-Lavilledieu par les Nazis. Mais cette stèle commémore plus largement ce douloureux mois de Mars 1944.

 

Texte L. Cournil commémoration 2019:

Le 10 juin 1944, une colonne appartenant à la Division SS « Das Reich » qui vient de s’illustrer à Moulin Rouge et route de Brive, aujourd’hui avenue Charles de Gaulle, poursuit sa progression vers le centre ville.

Les F.F.I. sont obligés de se retirer vers la ville haute et le quai du 4 septembre tout en tirant sur les éléments avancés de l’ennemi. Parvenus devant l’hôtel de la Pomme d’Or, les chars tirent des obus de gros calibre . L’un d’eux fait sauter la camionnette du maquis chargée de munitions et stationnée route de Losse.

La désolation est à son comble, quand on voit flamber , atteint par une obus incendiaire, le plus beau fleuron de la citée, l’Hôtel de Ville. Un instant après, de nouvelles et hautes flammes s’élèvent . C’est tout le quartier qui fait angle entre la rue Basse et la rue Margontier qui brûle.

Au total, deux remises et six maisons historiques abritant neuf familles sont la proie des flammes, ainsi que la mairie, la bibliothèque, la caisse d’épargne et toutes les archives de la ville.

Aujourd’hui en ces lieux, un square a été aménagé. Il a été dédié, comme l’atteste l’inscription «  à la mémoire de Georges Lanoix, 43 ans, patriote résistant fusillé par les Allemands le 31 mars 1944. »

Boulanger et négociant en grains à Coly, Georges Lanoix, frère du secrétaire de l’ancien député et ministre Yvon Delbos est arrêté le 31 mars sur dénonciation. Ce père de deux enfants, est un patriote éprouvé, sa maison est celle du maquis. Les combattants de l’armée des ombres y trouvent à toute heure l’abri ou le ravitaillement dont ils ont besoin. Accusé de livrer du pain au maquis et de cacher des armes, les Allemands lui assènent force coups de matraque sur le crâne, lui cassent la mâchoire, le frappe au ventre et lui disloque les bras.

Il se tait et en compagnie de Hector Frizon, 28 ans, originaire du Nord de la France, interpellé dans un hameau voisin, il est emmené par camion dans les bois.

Le lendemain , à la limite des communes de Coly et Saint-Amant- de Coly, plus précisément à « Mortefond » on retrouvera leurs corps criblés de balles.

Après un pillage en règle la maison de Georges Lanoix est détruite par quatre bombes incendiaires placées au rez-de- chaussée et au 1er étage.

        

Nous voici parvenus au terme de notre rencontre avec ces pierres de mémoire qui jalonnent nos routes, il en existe onze sur la seule commune de Terrasson, A cela il faut ajouter que plusieurs rues de la ville portent le nom des patriotes tombés pour la liberté. Enfin il faut rappeler pour que nul ne l’oubli qu’entre mars et la fin de l’année, 1944 aura été l’année la plus noire, la plus sanglante de

notre histoire. Le bilan de la répression allemande et de la Milice est impressionnant il a fait dans notre canton 103 victimes qui se répartissent ainsi :

56 personnes victimes civiles en majorité de confession juive ont été fusillées.

14 combattants de l’ombre sont tombés les armes à la main

D’autre part, sur les 131 personnes du canton déportées dans les camps de l’enfer nazi en Allemagne   33 patriotes, dont 29 hommes, femmes et enfants de confession juive arrêtées à La Bachellerie ne sont jamais revenus.

Mais la répression c’est aussi, pour notre seul canton, le pillage systématique et l’incendie de 33 maisons d’habitations, et bâtiment de fermes commis par les mercenaires de la Division Brehmer en mars et par les SS de la Das Reich en juin.

Pour être complet et avoir une vision objective des tragiques évènements qui durant cette période ont endeuillé notre département il faut savoir qu’il y a eu des fusilles dans 178 communes : dont 657 hommes, 32 femmes et 5 enfants (civils, résistants ou non). ,

Des déportés arrêtés dans 154 communes, dont 433 hommes, 63 femmes et 52 enfants, soit 548 personnes.

Entre 1942 et 1944 671 combattants de l’ombre sont morts au combat ou fusillés après avoir été blessés.

Enfin 4349 maisons d’habitations, bâtiments agricoles ont été incendiées après avoir été pillées.

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