Histoire: L’opération Percy Pink

Histoire: L’opération Percy Pink

 

L’opération Percy Pink, l’histoire d’un parachutage en Périgord

Ronald Knoth a produit un documentaire sur l’opération Percy Pink, qui s’est déroulée en août 1944. Il raconte dans Sud-Ouest le 8 août:

« L’opération Percy Pink avait pour but d’aider le réseau Britannique Special Operations Executive (SOE) Digger et en conséquence, la Résistance française à empêcher les troupes allemandes de gagner le front du nord de la France. Les Allemands avaient peur de la tenaille, le fait d’être encerclés par l’armée des Alliés. Hitler leur a donc donné l’ordre de se replier. Guidé par le comité de réception avec l’aide d’une lampe de signalisation, trois avions – les équipages Sandberg, Ward et Wilson –, partis de Harrington, à l’est de Plymouth, le 11 août (1) au soir, réussissent à larguer 13 parachutistes, 36 containers et 15 paniers le 12 août 1944 entre 2h11 et 2h25. Ils sont réceptionnés par les maquisards de la Résistance et des agents secrets britanniques présents sur place. Après l’atterrissage des parachutistes, un certain “Jean Pierre” contacte le groupe commandé par le lieutenant américain Thomas Allen Legare. “Jean Pierre”, membre du réseau Digger, assisté par les membres des groupes Max (Saint-Cyprien), Marsouin (Belvès) et Alberte (Sarlat), a conduit le groupe au PC de la Résistance du groupe Bergeret au château de Bétou (Marnac), près de Saint-Cyprien, après avoir récupéré la cargaison. Leur mission était de freiner les Allemands puisque le parachutage avait été fait trois jours avant le débarquement allié en Provence. Les Américains ont alors suivi les maquisards, entre le 19 août et le 10 septembre, car ils ne connaissaient pas du tout le terrain. Ils ont commencé leurs opérations en allant vers Agen, en Lot-et-Garonne, où ils ont détruit un dépôt de carburant, puis Marmande. Ils sont ensuite allés en Gironde, dans les secteurs de Libourne et de Bordeaux, avant de remonter vers Saintes et l’île d’Oléron en Charente-Maritime. Après la libération du Périgord entre les 22 et 25 août 1944, les chefs du réseau de Résistance dans la région ont demandé aux Américains de se montrer à la population. Le commando a fait des parades dans les villages pour remonter le moral des Périgordins, notamment à Cadouin, Périgueux et Bergerac le 3 septembre. [Dans le documentaire], un habitant de Cadouin témoigne qu’un des parachutistes est apparemment un Canadien qui parle bien le français. Il s’agit sans doute du Luxembourgeois Léon Robert, l’interprète du commando. Ils sont ensuite revenus en Angleterre avant d’être reparachutés dans le nord de la Norvège. Le commandant Thomas Allen Legare a lui-même sauté 28 fois en Europe et plus tard en Asie, jusqu’à la fin de la guerre quelques mois plus tard. »

Ronald Knoth

Pour commémorer les 75 ans de cette opération, le documentaire « Hors la nuit », produit par Ronald Knoth, sera diffusé dimanche 11 août en plein air sur la place de l’abbaye de Cadouin, à la tombée de la nuit. Une cérémonie aura lieu lundi 12 août à partir de 11 heures (même lieu), en présence de certains membres des familles des parachutistes Thomas Allen Legare et Alvin Toso : au programme entre autres, inauguration d’une plaque commémorative et défilé de véhicules militaires. Des animations sont prévues aussi à l’aérodrome de Belvès le 12 août. Tout sera gratuit.

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